Sophie Dumoulin, journaliste à l'Echo de la Baie, s’est éteinte le 25 janvier dernier, emportée par une cruelle maladie. Ses obsèques ont été célébrées le 31 janvier dans l’intimité de sa famille et de ses amis.

Bouleversés par la disparition de Sophie, nous avons choisi de nous adresser à elle dont nous fûmes si souvent compagnons de voyages dans une vie professionnelle pour laquelle cette journaliste hors-pair restera pour nous à jamais un modèle.

Lettre à Sophie

Sophie,
Dans une vie professionnelle, il est rare de rencontrer des personnes comme toi. J’ai eu cette chance et c’est à ce privilège que j’adosse aujourd’hui ma peine, même si ça ne l’adoucit en rien. Qu’il est difficile d’écrire ces mots, si tu savais...…
Durant les très nombreux voyages de presse que nous avons faits ensemble, où nous n’étions parfois que tous les deux, ce qui nous amusait, une vraie complicité professionnelle s’était instaurée entre nous. Oserais-je affirmer que cette complicité fut aussi de l’amitié ?
En lisant tes articles, quelques semaines après nos reportages, tu ne peux pas savoir combien j’enviais ton aisance rédactionnelle, l’exhaustivité de ton traitement des informations et la rigueur journalistique dont étaient empreints tes écrits. Quelle chance pour les titres auxquels tu as pu collaborer tout au long de ta carrière et quelle chance pour nous, les autres journalistes, d’avoir pu travailler à tes côtés.
Je dois t’avouer que depuis que tu t’étais mise en retrait de ta vie professionnelle, il y a si peu de temps hélas, les voyages et les conférences de presse résonnaient tristement de ton absence. Les TGV du petit matin, les visites d’usines, les interviews, tout ce que nous avons si souvent fait ensemble et dans tant d’endroits, n’auront, désormais, plus les mêmes couleurs.
Nous qui faisons profession de mots, aujourd’hui ceux-ci semblent tant dérisoires devant l’injustice de ton absence.
Aujourd’hui, je pense à tes filles, à ton petit fils et à toute ta famille dont tu me parlais souvent en évoquant votre belle maison et ses fenêtres sur l’océan. C’est à eux que j’adresse, au nom de toute notre équipe, nos condoléances les plus attristées.

Frédéric