La métallerie Weber est une quinqua en pleine forme. Créée en 1968 à Brumath (67), elle fête cette année ses cinquante ans avec une extension de ses locaux de 850 m2. En 2002, Raymond Weber, son fondateur (lire l’encadré), a donné les rênes de l’entreprise à sa fille Anne, rejointe par son mari Hervé Izacard.
Des réalisations pointues
Affichant un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros, la métallerie Weber est spécialisée dans la menuiserie métallique et la serrurerie. Elle fabrique des portails sur mesure, des clôtures, des grilles de défense, des escaliers, des garde-corps ainsi que des rampes en acier, inox et aluminium.
Avec son fournisseur-extrudeur Hueck, commercialisé en exclusivité par Socomal, la menuiserie aluminium représente 50 % de l’activité de la métallerie, avec des réalisations exigeantes pour des collectivités, banques et sociétés : portes blindées, vitrées, coupe-feu, châssis en bande, murs-rideaux etc., avec intégration de brise-soleil.
Des chantiers bien spécifiques exigeant un réel savoir-faire comme le groupe scolaire de Kriegsheim-Rottelsheim (67), l’hôpital d’Ingwiller (67), le siège social de Groupama, ou plus récemment la réalisation d’une façade décorative pour une étude notariale à Lingsolheim (voir photo page suivante). Anne et Hervé Izacard, tous deux dotés d’un diplôme d’ingénieur de l’Insa –Strasbourg (ex ENSAIS), mettent à profit leur expertise technique pour proposer des solutions complexes, que d’autres ne pourraient ou ne voudraient faire.
Une extension édifiée par ses propres salariés
Le 13 avril dernier, la société a ainsi procédé à l’inauguration de ses nouveaux locaux (660 m2 d’ateliers et 183 m2 de bureaux et locaux sociaux), en présence de fournisseurs, clients, salariés, amis, mais aussi d’Etienne Wolf, maire de la commune ainsi que de Christiane Wolfhugel, conseillère départementale.
Cette journée marquait l’aboutissement d’un long processus initié en 2007, au gré de multiples négociations avec le voisinage notamment.
« Notre activité se développant, nous nous retrouvions à l’étroit dans notre atelier. La marchandise était entreposée à l’extérieur, et dans les bureaux, le manque de place était difficile à vivre au quotidien », confie la gérante Anne Izacard.
L’entreprise n’étant pas au pied du mur, elle a pu échelonner les travaux en fonction de son activité. Car – privilège du métier – ce sont ses propres salariés qui ont réalisé une grande partie des travaux : charpente, couverture, bardage et fenêtres.
« Cela nous a également permis de boucler un budget de construction très serré tous frais inclus, hors assise foncière, à 468 000 €HT pour la location-gérance et à 63 000 €HT pour les investissements en infrastructure propre à la métallerie Weber. Ce qui est très en-dessous des ratios au mètre carré communément admis pour les bâtiments industriels », précise la gérante.
Tout en étant une vitrine de son savoir-faire, ces nouveaux locaux devraient donc permettre à la métallerie d’augmenter ses capacités de production, mais aussi d’améliorer les conditions de travail de ses salariés, avec des équipements de qualité, des locaux climatisés plus spacieux dotés d’un fort éclairage naturel, ainsi que la création d’un pont roulant (voir photo).
60 % des salariés ont été formés sur place
Ce projet a aussi permis de proposer un CDI à deux jeunes brumathois à l’issue de leur formation Bac Pro métallerie, que l’entreprise avait recrutés pour la construction.
Un poste de technico-commercial a en outre été créé, ce qui porte le nombre de salariés à quatorze personnes. Cinq sont des poseurs, les autres des fabricants, qui pour certains sont présents depuis 30 ans. « Nous nous appuyons sur des collaborateurs fidèles, que nous formons nous-mêmes sur place en apprentissage », souligne Hervé Izacard.
Développer sa présence sur Internet
Le prochain chantier pour la métallerie Weber sera la création d’un nouveau site internet. « Nous n’avons pas de gros besoins en communication » affirme la dirigeante. « Le nom “Weber” est connu dans la région et la réputation de l’entreprise n’est plus à faire. Le bouche-à-oreille reste notre meilleur vecteur de clientèle, mais la présence d’un site internet à la fois simple et performant serait toutefois une bonne chose », conclut Anne Izacard.