Elus locaux, clients, fournisseurs, employés, amis, famille… : plus de 400 personnes étaient réunies le 6 septembre dernier à Sainte-Hermine, en Vendée, dans les locaux de Reinal, pour fêter les 15 ans de cette entreprise de thermolaquage de l’aluminium et assister à la remise de médaille de chevalier dans l’ordre national du Mérite décernée à sa co-fondatrice et co-gérante, Régine Corre.
Un parcours de créatrice et de cheffe d’entreprise démarré il y a plus de 35 ans aux côtés de son mari Thierry
C’est en novembre 2018 que la dirigeante vendéenne a reçu un courrier signé du ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire l’informant qu’elle avait été nommée pour recevoir cette distinction, dont la vocation est d’encourager les forces vives du pays. « Je ne m’y attendais pas du tout, confie-t-elle près d’un an plus tard. La personne qui en a fait la demande pour moi m’a expliqué que c’était à la fois pour ma personnalité et mon parcours professionnel ».
Un parcours de créatrice et de cheffe d’entreprise démarré il y a plus de 35 ans aux côtés de son mari Thierry et qu’elle a déroulé le 6 septembre, après avoir reçu son insigne des mains du préfet de Vendée, Benoît Brocart. Régine et Thierry Corre ont ainsi fondé leur première société en 1983 à Fougères (Ille-et-Vilaine), une entreprise de mise en peinture de tôleries fines qu’ils ont vendue en 1996 après l’avoir développée, en particulier en investissant au début des années 90 dans une installation dédiée au thermolaquage de profilés pour l’architecture et de pièces de carrosserie pour l’automobile.
« Nous sommes partis d’un bâtiment de 3 000 m² en 2004 et nous en sommes à 30 000 au bout de 15 ans »
« Après quelques années de retrait et n’ayant pas trouvé la perle rare à racheter, nous avons décidé de refaire ce qu’à priori nous savons bien faire », a expliqué Régine Corre devant l’assemblée. En 2004, le couple lance ainsi l’aventure Reinal. « Puis nous avons monté Algis pour toute la partie stockage et logistique des profilés en 2009, année de la création de notre holding, Fineiral ». Dernière évolution en date, la création d’Aluminia en 2015, spécialisée dans l’extrusion de profilés en aluminium.
« Nous sommes partis d’un bâtiment de 3 000 m² en 2004 et nous en sommes à 30 000 au bout de 15 ans. Je pense que j’ai été récompensée pour mon parcours, mon dynamisme, le fait de toujours avancer, de contribuer au développement industriel en apportant des entreprises nouvelles et surtout de garder le marché français en France, avance Régine Corre. En ce qui concerne l’extrusion par exemple, 60 à 70 % du marché consiste à s’approvisionner à l’étranger. Le fait de monter une entreprise comme celle-ci en Vendée permet à nos clients de s’approvisionner plus près, de réduire leurs délais, mais aussi leurs stocks, et donc de mobiliser moins de fonds tout en diminuant l’impact carbone », poursuit celle qui se définit avant tout comme une « technicienne » et une « passionnée » de son travail.
Après les discours du préfet et de la récipiendaire et une visite des locaux du groupe, la cérémonie du 6 septembre s’est poursuivie par la projection d’un film retraçant l’histoire de Reinal et s’est achevée autour d’un verre de l’amitié.