Le groupe Deya fabrique des produits de second œuvre du bâtiment, dans trois domaines : menuiseries métalliques, bloc-portes en bois, placards et rangements. Il appartient à la société familiale Prévost industries, créée en 1953.
Le groupe fabrique des produits pour tous types de bâtiments : collectifs, individuels, tertiaires, ERP… Il est présidé par Patrick Prévost et doté d’un effectif de plus de 700 collaborateurs. Le siège social, ainsi que deux unités de production, sont installés à La Crèche, près de Niort (79). Ce site, occupé depuis 1977, a vu son bâtiment principal repensé et reconstruit en 2011.
Le groupe Deya compte cinq marques : Edac, Blocfer, Pac Damas, Roler et Kazed. Patrick Prévost indique : « Depuis dix ans, la moitié du chiffre d’affaires du groupe a été réalisé par croissance externe, afin de présenter aux clients une offre complète, tout en restant dans les métiers du second œuvre (intégration de Blocfer en 2004, de Kazed en 2008…). Chaque entreprise est experte dans son métier. Par exemple, la société Blocfer est spécialisée dans les blocs-portes techniques en bois, les châssis coupe-feu et les façades de gaines techniques, » poursuit-il.
Question environnement, Deya va plus loin que les normes, avec des bois certifiés Pefc ou Fsc, des produits limitant l’émission de Cov et de formaldéhyde. Les fiches FDES sont validées par un laboratoire extérieur.
Le 10 septembre dernier, Patrick Prévost, président du groupe Deya et de la société Blocfer, a adressé un courrier à François Hollande au sujet de la participation du président de la République à l’inauguration de l’usine Polytech, située à Eyrein (Corrèze).
Cette participation semblait inopportune, alors que les deux sociétés, Blocfer et Polytech, sont engagées dans plusieurs actions en justice devant différentes juridictions, dont une action au fond devant le Tribunal de Commerce, depuis le 12 mars 2012. En effet, le dirigeant de la société Polytech est l’ancien directeur financier de la société Blocfer, et son départ n’a pas été réalisé dans des conditions satisfaisantes pour les deux parties.
L’inauguration de Polytech a eu lieu le 14 septembre, en présence de François Hollande, qui n’a pas répondu au courrier de Patrick Prévost.
Objectif de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2015
Le groupe Deya détient six unités de production, représentant à elles toutes 73 000 m2 de surfaces couvertes, avec deux à trois millions d’euros d’investissements par an. La volonté de Patrick Prévost est de rester en France, avec des produits compétitifs. Les investissements sont réalisés dans cet objectif.
Les forces commerciales et marketing des cinq marques du groupe Deya sont structurées en deux pôles, selon les acteurs du bâtiment. Le pôle Vente aux entreprises, dirigé par Philippe Lisse, s’adresse aux professionnels de la construction et réalise 55 % du chiffre d’affaires. Le pôle Vente à la distribution est dirigé par Philippe Gérard : 45 % des ventes sont réalisées par la distribution, dont les quatre cinquièmes en GSB et le reste en négoce. Le groupe cherche à s’orienter davantage vers les clients bricoleurs, via les surfaces de bricolage.
Côté chiffre d’affaires, le groupe Deya poursuit une croissance régulière, avec un chiffre d’affaires 2010 de 113 millions d’euros, puis de 121 millions d’euros en 2011. Le chiffre d’affaires 2012 devrait avoisiner les 125 millions d’euros. Avec les nouveaux produits, le chiffre d’affaires espéré par le groupe s’élève à 150 millions d’euros à l’horizon 2015.
Des innovations
« Le moteur du développement est l’innovation, » estime Patrick Prévost, et le groupe Deya en propose deux : un configurateur pour les placards Kazed, et la gamme de portes à galandage Sillage, fabriquées par la société Edac (voir encadré ci-dessous).
Pour les portes et aménagements de placards Kazed, un configurateur 3D vient d’être mis en ligne. Il se décline en deux versions, l’une pour les particuliers sur le site www.kazed.fr, l’autre pour les professionnels sur le site www.kazed.pro. Il permet aux particuliers d’imaginer, visualiser et chiffrer leurs aménagements intérieurs, puis de trouver une liste de points de vente. Pour les professionnels, il est doté de fonctionnalités étendues. C’est une aide au choix pour le particulier, et une aide à la vente pour le professionnel.
Portes ouvertes à l’usine Edac de La Crèche (79)
Sur le site de La Crèche, la société Edac transforme le métal à froid et fabrique une gamme complète de portes d’entrée pour pavillons, de portes coupe-feu, mais aussi des châssis à galandage, des trappes métalliques (de gaines et de combles) ainsi que des plateaux d’échafaudages en acier ou aluminium. L’usine réalise entre 1500 et 2500 huisseries par jour, dont 150 à 450 châssis à galandage. La marque représente le tiers du marché français de l’huisserie métallique.
Les métiers de l’usine Edac comprennent le profilage des tôles par lamination à froid, le débit, l’assemblage par soudure et l’habillage des produits. L’usine transforme environ 70 000 tonnes d’acier par an.
La production démarre à partir d’une bobine de tôle plate, qu’il s’agisse d’acier galvanisé ou laqué, d’aluminium, etc. Une bobine d’acier pèse entre 1,5 et 3,7 tonnes. Une machine profileuse est équipée de galets qui font avancer la tôle au rythme de 4 à 12 mètres par minute. En fin de pliage, la profileuse réalise aussi les découpes nécessaires, avec un poinçonnage des tôles réalisé à plat. La précision de l’usinage est au dixième de millimètre, voire au centième pour certaines pièces.
Chaque châssis de porte est ensuite assemblé automatiquement, avec une traverse et deux montants, l’un équipé de ferrures et l’autre de paumelles. La jonction est réalisée par un assemblage des cadres avec soudure à l’arc. Cet assemblage est automatisé par un robot de soudure pour les gros volumes ou manuel pour les produits techniques. Cependant, l'assemblage des châssis à galandage est réalisé sans soudure.
Pour la soudure automatisée, une correction de soudure est réalisée par disque pour une finition nette. « En effet, précise Yannick Alexandre, directeur des opérations industrielles pour les portes & huisseries métalliques, le métal a des réactions variables et se comporte parfois comme un produit vivant. »
Enfin, l’habillage est monté sur les huisseries : il consiste en la pose des accessoires complémentaires sur les profils, pour la pose des pattes d’accrochage dans les murs. Ce sont 32 semi-remorques qui partent chaque jour de l’usine pour les livraisons.
Edac est le seul fabricant français de châssis à galandage, depuis 2008. La nouvelle solution du fabricant, Sillage, est une gamme complète de châssis à galandage pour portes coulissantes intégrées. La gamme comprend des châssis prémontés, en simple et double vantail, mais aussi la première solution acoustique du marché. La gamme est assortie d’une large palette d’accessoires et de portes coulissantes à âme pleine, certifiées PEFC.
La gamme est déclinée en porte à simple ou double vantail. Le châssis à double vantail peut être équipé d’un kit d’ouverture synchronisée, pour une ouverture d’une seule main : l’ouverture d’une porte actionne simultanément le mouvement de la seconde. Elle existe en finition prépeinte, prête à peindre, avec revêtement stratifié dans une palette de plus de 50 décors (unis, effets bois). La porte a une épaisseur de 40 mm et se décline en différentes largeurs, de 630 à 1230 mm.
S’adaptant aussi bien aux cloisons d’épaisseur 95 mm que 100 mm, les châssis Sillage offrent une flexibilité qui contribue à faciliter les chantiers. Assemblé à 80 % en usine, Sillage offre un gain de temps aux artisans poseurs : l’assemblage est réalisable en quelques minutes par emboîtage et vissage. De nombreux repères (centrage, vissage, niveaux,…) facilitent le montage sur l’ossature métallique, la fixation des rails et des guides, puis le vissage des plaques de plâtre. Un kit de rehausse permet l’installation du châssis sur sol brut, en attente de revêtement ou de chape : des supports en acier galvanisé assurent alors un réglage précis jusqu’à 180 mm.
Des brevets dédiés
L’habillage du châssis est une solution deux-en-un brevetée, regroupant en même temps les couvre-joints. De plus, Sillage bénéficie de systèmes brevetés pour un confort d’utilisation optimal. Le rail en aluminium du bandeau haut est démontable à tout moment, pour l’ajout d’accessoires ou la maintenance.
Le système de réglage d’ouverture de la porte permet de moduler la largeur d’ouverture, même après le montage de la porte et l’habillage du châssis. La porte peut être totalement rentrée dans la cloison pour libérer un passage maximal, ou garder une poignée apparente pour une manipulation facilitée, en conformité avec la réglementation PMR.
Le coulissement de la porte est fluide, grâce aux rails en aluminium anodisé et au roulement à aiguilles. Le guide bas est auto-centré pour un déplacement précis de la porte. En option, un amortisseur de fermeture assure une fermeture sans rebond et une fonction anti-pince-doigt. Les châssis Sillage ont été testés pour 100 000 cycles d’ouverture et fermeture et sont garantis dix ans.
Leur faible impact environnemental est attesté par des FDES.
Sillage 29, une solution acoustique en coulissant !
Sillage 29 est la première porte coulissante et acoustique du marché. L’ensemble bloc-porte et châssis acoustique offre un affaiblissement acoustique Rw de 29 dB (soit un affaiblissement de six fois supérieur à celui d’un bloc-porte basique).
La solution Sillage 29 est constituée d’un châssis Sillage, d’un habillage de finition spécifique en bois massif, avec des joints acoustiques en périphérie, d’une porte pleine acoustique de 40 mm d’épaisseur, et d’une serrure à condamnation. Elle est compatible avec l’amortisseur de fermeture et est disponible en différentes largeurs, de 630 mm à 1230 mm.
La gamme Sillage sera porchainement déclinée en version découpable pour du sur-mesure.