Dans mon précédent éditorial, je considérais que, face à la crise, “il convenait de reprendre ses esprits avant de reprendre ses chantiers”. Trois semaines après ces propos, force est de constater que les entreprises et leurs syndicats professionnels ont particulièrement œuvré pour se donner les moyens de retrouver, au moins le chemin des ateliers, mais aussi au mieux (plus difficilement), celui des chantiers.
La force du collectif : syndicats et réseaux au top !
Un des éléments les plus notables de cette mise en ordre de marche des entreprises a été l’exemplarité du SNFA et de l’UFME qui ont travaillé de concert, se sont collectivement mis au service de leurs adhérents respectifs et ont publié une décision commune. Une collégialité qui s’est traduite par un ensemble de préconisations extrêmement précises issues pour la plupart des documents édités par l’UIMM et l’OPPBTP et qui ont particulièrement aidé et rassuré les entreprises de menuiserie.
Juste un bémol : dommage que le verre, le métal, le bois et la protections solaire aient œuvrés (de fort efficace manière également) de leurs côtés alors qu’une prise de parole collective sous l’égide du Pôle Fenêtre aurait peut-être accentué, plus encore, l’esprit collectif qui anime cette reprise des activités.
Autre symbole de l’esprit d’équipe : le rôle que jouent les réseaux dans le soutien, l’assistance, l’aide auprès de leurs adhérents. Une petite entreprise de dix personnes qui pose des vérandas chez le particulier pouvant vraiment compter sur son réseau pour l’aider à tous ses niveaux de difficultés : vous n’imaginez pas l’importance que ça peut avoir pour un dirigeant de TPE ou de PME face à cette montagne que représente la réouverture des chantiers en période de pandémie et de confinement !
Et demain, comme avant ?
Si je pouvais répondre à cette question avec 100% de fiabilité, j’écumerais de ma présence divinatoire les plateaux de radios et de télévisions ! L’impossibilité d'effectuer la moindre analyse (même fine) de la situation actuelle du seul fait de son caractère effroyablement hors-normes, interdit en effet toute certitude.
Enfin presque, car une certitude ressort toutefois et fait l'unanimité : celle qu’il va falloir se serrer les coudes, continuer à la “jouer collectif”, maintenir un consensus national sur le “produire et consommer français”, redoubler d’efforts en matière de R&D, surprendre le marché en innovant et, c’est l’éditeur de magazine professionnel qui s’exprime , communiquer. Communiquer vers vos clients, bien entendu, mais aussi communiquer entre vous, communiquer pour vous. Pour cela, les syndicats, les réseaux et aussi les revues du secteur comme Verre & Protections Mag, qui sont à vos côtés durant cette crise sanitaire, devront ensuite être toujours présents avec vous, et ce, deux fois plus qu’avant.
N'oublions donc pas : quand nous aurons repris nos esprits, repris nos chantiers et serré nos coudes, il faudra que l'on puisse à nouveau… se serrer la main !