Ce reportage est paru dans Verre & Protections n°122-123 (février-mars 2021).
▶ Abonnez-vous pour recevoir sur votre bureau les 260 pages du magazine papier
Créée il y a 35 ans par Philippe Melon, Diffuver s’est spécialisée depuis une quinzaine d’années dans le vitrage isolant technique dédié à la façade, prenant au fur et à mesure des parts de marché, pour devenir aujourd’hui leader dans sa région Rhône-Alpes. Avec deux sites, à Marclopt (42), Lyon (69) et deux filiales en Ardèche et dans la Drôme, Diffuver s’affiche comme poids lourd de la façade en même temps que s’étirent à l’extrême les dimensions du verre… et les références emblématiques de son savoir-faire. Auprès des professionnels – architectes, maîtres d’œuvre, entreprises générales du bâtiment, aluminiers, métalliers… – l’entrepreneur poursuit au quotidien son objectif : investir au service de sa spécialisation et de la performance. Autour d’un axe « simple » : « savoir construire et livrer en conséquence », résume Philippe Melon, président de Diffuver.
Pour le transformateur, qui s’est illustré auprès d’importants édifices, avec pas moins d’un kilomètre de murs-rideaux pour Framatome Lyon ou plus de 7 000 m² de vitrage pour le chantier de Steel, Active Shopping Resort à Saint-Étienne parmi les plus récents en 2020, « les prévisions de chantiers pour cette année invitent à l’optimisme. 1 500 m² de nos vitrages isolants seront notamment mis en place sur les façades du plus grand centre commercial d’Europe continentale pour lesquelles notre atelier de Vaulx-en-Velin aura collé des centaines de motifs en autant de carrés se détachant sur les verres ! », se réjouit Philippe Melon.
Une réalisation à découvrir avant l’été 2021, qui vient s’adjoindre aux signatures architecturales avec lesquelles Diffuver s’est construit une solide réputation ; à l’instar des 2 000 m² de verres isolants fabriqués sur son site en Loire pour Le Cube Vert, siège d’Euronews à Lyon, conçu par les architectes Jakob + MacFarlane, adeptes des géométries mouvementées et des ouvrages à contre-courant.
Nouvelle ligne de vitrage isolant Jumbo
Avec une quarantaine de salariés sur l’ensemble de ses sites et une production annuelle de 100 000 m² de double vitrage, Diffuver transforme constamment son outil pour gagner en productivité, service et qualité… sa marque de fabrique. Preuve par l’exemple, depuis trois ans, sous l’impulsion de Rémi Maximin, nouvel associé et par ailleurs président de Glassalia et vice-président de Cekal, la société a entamé un programme d’investissements de trois millions d’euros pour satisfaire le marché en fort développement des verres grande dimension.
Dans son usine de Marclopt, Diffuver a ainsi repoussé les murs de 600 m² supplémentaires pour accueillir une table de coupe pour verre feuilleté avec pont de 6 m, deux centres d’usinage et une ligne de vitrage isolant Jumbo dernière génération, issus du fabricant autrichien Lisec.
« Ce monstre de 56 m concentre une technologie qui a nécessité un mois d’assemblage et de déploiement dans notre atelier », renseigne Rémi Maximin, également directeur du site. Opérationnelle depuis fin février 2021, cette ligne unique en France embarque un scanner de détection des défauts, un retourneur, une presse tandem et un robot d’enduction dernière génération. Elle est capable de supporter jusqu’à 2 tonnes de verre et 350 kg par mètre linéaire et des verres isolants de 6 000 x 3 210 mm.
« Cette installation hyper performante, sans équivalent en France, va nous permettre de répondre aux demandes les plus exigeantes en matière de vitrages isolants XXL et de rentrer dans le top 5 des fabricants capables d’industrialiser ce type de vitrage », se réjouit Philippe Melon. « Nous avons également investi dans deux camions porteurs avec remorque et grue de 42 tonnes pour accompagner au mieux nos clients dans la livraison de ces verres », ajoute-t-il.
Le VEC, du haut des façades
La haute technicité de Diffuver distingue également son atelier de collage dédié à tous chantiers VEC (Vitrage extérieur collé). Une expertise « de plus en plus sollicitée par nos confrères et piste d’avenir », pointe le dirigeant ; « la façade VEC, qui utilise des vitrages collés sur des cadres aluminium ouvrants ou fixes, peut intégrer de nombreux vitrages, tels que verres feuilletés de sécurité ou verres trempés, montés sur des doubles ou triples vitrages isolants. Outre son esthétisme épuré et homogène particulièrement apprécié par les architectes et prescripteurs, le mur-rideau VEC, de par sa fixation, absorbe parallèlement les vibrations et les contraintes extérieures (neige, vent, forte température, mouvements sismiques…).
L’intérêt de ces façades, dont le type de montage relève d’une grande maîtrise technique, rejoint parfaitement les enjeux de la transition énergétique et des bâtiments durables (HQE, BBC, etc.). Proactif déterminé à faire évoluer la fabrication du vitrage et ses applications, le transformateur se félicite de sa situation géographique, au centre de l’Hexagone, composant avec une proximité et des appels d’offres locaux jusqu’aux contreforts suisses et de l’Île-de-France, remportant de plus en plus de marchés parisiens, tout en ménageant l’impact du transport sur l’environnement.
« Nous participons ainsi au développement du modèle économique actuel, plus vertueux et soucieux de nos répercussions écologiques, à titre industriel et entité morale », conclut Philippe Melon.