Zancanaro, spécialiste depuis 68 ans de la fabrication et la pose de menuiseries extérieures en bois, est reprise par Jean-Luc Richard, un ingénieur en gestion industrielle de métier. Comme il l’explique, ce rachat intervient pour lui après plusieurs années de recherches. En Zancanaro, il a enfin trouvé l’entreprise en bonne santé financière et proche des valeurs familiales qui lui sont chères.
Installée en Ardèche depuis 1952, Zancanaro compte 17 salariés et opère principalement pour des collectivités locales et territoriales et sur des marchés privés en montagne. Jean-Luc Richard précise que la présence d’un atelier était pour lui un critère essentiel : attaché à la création de valeur par transformation de la matière, ce passionné (qui a restauré lui-même et de A à Z un hameau de montagne, en se formant au fil des challenges à tous les corps de métier impliqués par ce chantier titanesque) tenait à cette dimension manuelle et concrète de son activité.
Pour « se lancer sur une dynamique gagnante », Jean-Luc Richard s’est rapproché du réseau “Entreprendre Drôme Ardèche”, dont il est devenu Lauréat en 2020, et il peut maintenant bénéficier d’un accompagnement de deux ans.
Aller chercher de nouveaux marchés
Pour cette première année de reprise, Jean-Luc Richard s’est donné comme objectif principal de se former aux différents métiers de la société tout en travaillant sur le carnet de commandes de 2022. « Plein d’idées », il envisage aussi de positionner l’entreprise sur des segments connexes au sien pour conquérir de nouveaux marchés. Il songe notamment à « aller chercher » des agréments techniques tout en s’adaptant à un marché « en pleine évolution ». Pour « rester dans le coup », il lui semble par exemple important de se positionner sur les nouvelles technologies et les solutions connectées.
Malgré une année 2020 perturbée par la crise, les chiffres de Zancanaro restent stables et Jean-Luc Richard ambitionne d’aligner le chiffre d’affaires de 2021 sur celui de 2019. Sur le moyen terme, il envisage une croissance de 2 à 3 % annuelle (« nous ne sommes pas une start-up et nous ne visons pas une croissance à 15 % ! », précise-t-il même), mais il ajoute qu’il lui faut « raisonnablement penser à grandir ».