le mercredi 31 août 2022, alors qu’Elisabeth Borne rappelait au gouvernement le défi de 10% de sobriété énergétique pour anticiper la fin du gaz russe ; Ursula Von Der Leyen annonçait une réforme structurelle du marché de l’électricité.
Dans un communiqué d'Aluminium France, la filière aluminium "répond à l’appel de sobriété énergétique et va mettre tout en œuvre pour tenir cet objectif et contribuer ainsi atténuer la crise énergétique que traverse nos pays. Elle salue à cette occasion ce qui a été mis en place depuis le début de l’année pour éviter des coupures de production et sauvegarder notre outil industriel, en relevant le plafond de l’ARENH à 120 TWh".
L’industrie de l’aluminium est une filière reposant sur des processus de production électro-intensifs (7 TWH) et gazo-intensifs (3TWh) qui ne peuvent s’arrêter sans mettre en danger à long terme notre outil national de production de métal".
"La filière a déjà accompli de nombreuses opérations d’efficacité énergétique : optimisation de procédés, valorisation de la chaleur fatale pour le chauffage urbain, certification énergétique, etc… et compte bien poursuivre ses investissements dans l’efficacité énergétique et la décarbonation, explique Cyrille Mounier, délégué général d'Aluminium France. La filière aluminium, dans son effort de sobriété, demande des mesures efficaces pour stopper l’inflation des prix du gaz et de l’électricité dès que possible et revenir à des prix stables qui permettent de maintenir une production d’aluminium et éviter les pénuries qui contribueraient à accélérer l’inflation des matières premières pour l’ensemble des secteurs industriels avals : bâtiment, aéronautique, défense, emballage, santé, automobile, etc…"
Pour cela, Aluminium France soutient les propositions de l’Union des industries utilisatrices d’énergie (Uniden) :
- sortir de la règle qui veut que le plafond du prix spot de l’électricité soit automatiquement relevé dans l’ensemble des Etats membres dès lors que ce prix s’en approche ne serait-ce qu’une seule heure et dans un seul pays ;
- plafonner le prix du gaz au niveau européen ;
- faciliter et promouvoir, comme le rapport Darmayan y appelle, les contrats long terme pour les plus gros consommateurs industriels ;
- lancer dès aujourd’hui la conception d’un nouveau cadre pour la fourniture en gros de l’électricité en Europe ;
- améliorer le plan de résilience pour le rendre plus efficace ;
- demander à l’Union Européenne une harmonisation des mesures énergétiques pour éviter les différentiels de compétitivité entre Etats membres.
"Sans ces mesures, la France et l’Europe feront le choix de mettre en danger à long terme ses outil de production avec des impacts sur l’ensemble des secteurs économiques de notre société", conclut Cyrille Mounier.