Ce n’est pas un appel à manifester, même si presque 55 ans après mai 68, on aurait bien envie, ces temps-ci, d’aller chercher la plage sous les pavés ! Vous l’aviez deviné, c’est bien les fenêtres qu’il va falloir penser à ouvrir, et de plus en plus souvent même.
Depuis des années, les coefficients Uw et Sw étaient les fourches caudines sous lesquelles chaque fenêtre devait passer avant de faire ses premiers pas sur le marché. C’est toujours le cas et c’est, bien évidemment, une excellente chose. Les industriels de la menuiserie doivent poursuivre encore et encore leur marche vers toujours plus de performances thermiques.
Mais, voilà qu’à l’aune d’une pandémie, on (re)découvre les vertus de la fenêtre ouverte, du renouvellement de l’air, du contrôle de ce que l’on respire et surtout de ce que l’on ne veut pas et plus respirer.
Créons “RespireRénov’” : une aide d’état à la rénovation de nos appareils respiratoires !
Et le nouveau compagnon de la fenêtre, dont il devrait bientôt être inséparable, ne serait-il pas ce petit capteur installé dans nos intérieurs ? Un petit analyseur de CO2, d’humidité et pourquoi pas bientôt de particules fines, de pollutions diverses qui devrait nous avertir, nous inciter à aérer les pièces où nous vivons. Ou mieux : commander les fenêtres motorisées pour qu’elles s’ouvrent à bon escient et participent à ce qui est devenu une cause universelle de santé. Ce capteur, “meilleur ami” aussi de nos poumons, est donc tout sauf un gadget pour geeks hypocondriaques mais au contraire l’objet connecté certainement le plus utile, le plus important et surtout le plus efficace pour lutter contre ce fléau que représente l’inhalation d’un air vicié, malsain, chargé de CO2 et vecteur de pathologies graves en matière de pneumologie.
Justement, lorsque l’on parle de santé, il y a un paramètre impondérable qu’il est obligatoire de prendre en compte : que la qualité de son air intérieur ne soit pas dépendante d’une question de moyens financiers. Il va donc falloir que les concepteurs des capteurs-analyseurs d’air, mais aussi des motorisations et connexions des fermetures, arrivent à industrialiser leur production pour que le consommateur final puisse accéder le plus largement et facilement possible à ces solutions qui relèvent de la santé publique.
Je propose donc aux créateurs d’une “MaPrimeRénov’” qui, soyons francs, est ridicule et famélique vis-à-vis de la fenêtre, d’oublier cinq minutes leurs poêles à granulés et autres pompes à chaleur pour s’occuper un peu de notre précarité respiratoire ! J’ai même une idée pour eux : créer “RespireRénov’” : une aide d’état à la rénovation de nos appareils respiratoires avec une prime pour 100 % des Français qui, lorsqu’ils changent leurs fenêtres, reçoivent une aide pour les équiper de capteurs et moteurs. Une bouffée d’air frais en quelque sorte !