Roland Besnard, PDG du groupe Bouyer Leroux et Jérôme Gautron, directeur du développement ont présenté, lors d'une conférence de presse organisée à Paris le 8 octobre dernier, les orientations stratégiques ainsi que les évolutions à venir de la seconde Scop (société coopérative et participative) industrielle de France.
Notamment, une ambitieuse stratégie industrielle basée sur la synergie entre les filiales et sur le développement durable et énergétique qui permettra au groupe de porter la part de la rénovation à 60 % de son CA. Ce dernier devrait atteindre 450 millions d'euros d'ici à 2025.
Ces dernières années, le rythme soutenu d'acquisitions et de développement d'activités nouvelles a notamment répondu à l'objectif stratégique de développement durable et équilibré du groupe (solutions permettant de construire et rénover un habitat éco-performant, diversification neuf/rénovation, collectif/maison individuelle, structure et équipement intérieur ou extérieur des logements). Il y a sept ans, Bouyer Leroux réalisait 80 % de son chiffre d'affaires dans la construction de logements neufs. Au terme de l'exercice clos le 30 septembre 2020, la part de la rénovation dans le chiffre d'affaires total du groupe est égale à celle de la construction neuve.
Soprofen et SPPF fortement engagées dans la stratégie de développement durable du groupe
Les objectifs stratégiques du groupe sont d'intégrer pleinement la transition énergétique dans ses procédés de fabrication et de développer son offre de solutions éco-performantes pour la construction et la rénovation des logements en France et en Europe.
Dans le cadre de cette stratégie, Bouyer Leroux prévoit de réaliser a minima un grand projet structurant, de continuer à investir dans l'effacement de son empreinte carbone, et de porter la part de la rénovation à 60 % de son chiffre d'affaires qui devrait atteindre 450 millions d'euros d'ici à 2025.
L'engagement de Bouyer Leroux Terre Cuite dans le développement durable est partagé par le groupe. Ainsi, différentes actions ont d'ores et déjà été conduites par les sociétés pour concrétiser cet engagement.
Ainsi, Soprofen a procédé à une réduction du volume de ses films d'emballage en partenariat avec Cetih Fenêtres pour une partie des volumes expédiés. Pour une gamme de produits, le film d'emballage a été supprimé afin de réduire le volume de déchets chez le client. Soprofen a également accentué le développement des ventes de moteurs autonomes (50 % de ses ventes).
Soprofen a également noué un partenariat avec son fournisseur Knauf pour la reprise des chutes de polystyrène qu'ils fournissent. Ces chutes sont ensuite recyclées pour fabriquer de nouvelles pièces. Cela a permis une réduction très significative du nombre de bennes DIB et ainsi le volume de déchets destinés à l'enfouissement, de même que le coût lié à celui-ci. Un retour des cornières carton par le client, pour être réutilisées, a également été mis en place. En 2019, les déchets ont représenté 0,27 % du chiffre d'affaires de Soprofen.
SPPF, de son côté, a mis en place le recyclage, sur site, de l'intégralité des chutes de PVC et l'intégration d'une part significative de produits issus de la filière du recyclage des menuiseries dans sa production (plus de 40 %).
Autre action de SPPF, la mise en place d'un système de refroidissement de l'atelier d'extrusion. Les nouveaux groupes froids sont équipés de récupérateurs de chaleur ce qui permet de chauffer l'atelier d'extrusion et de réaliser des économies de gaz. Toutes les pompes ainsi que les quatre compresseurs fonctionnent désormais avec des variateurs, contrairement aux anciens groupes qui fonctionnaient en "tout ou rien".
Synergie entre Bouyer Leroux Terre Cuite, Soprofen et SPPF
Des synergies logistiques se sont déjà mises en place, le groupe disposant de sites sur tout le territoire national, les filiales bénéficient de sites sur certaines zones géographiques stratégiques.
Par exemple, Bouyer Leroux Terre Cuite (BLTC) stocke sur le site Soprofen de Mertzwiller pour améliorer son service livraison dans l'Est.
En matière de R&D, des collaborations s'opèrent désormais entre les "métiers" de Bouyer Leroux comme quand une ingénieure thermicienne de BLTC fait aussi des calculs thermiques pour SPPF.
Même synergie autour de développements communs : les jonctions menuiseries/gros œuvre sont un sujet d'importance. La collaboration SPPF/BLTC a permis, à cet effet, l'intégration d'une nouvelle joue aux coffres commercialisés par BLTC. D'autres projets sont en cours.
Côté achat, le groupe permet également une optimisation et une sécurisation des approvisionnements. Par exemple, l'obtention de meilleures conditions d'achats auprès des fournisseurs grâce aux effets de volumes : moteurs de volets roulants pour les sociétés SPPF, Flo et Soprofen.