La président de la République a dévoilé son plan ce lundi 29 juin à l'Elysée face aux 150 citoyens de la Convention climat. Emmanuel Macron compte en effet transmettre au gouvernement ou au Parlement, voir soumettre à référendum "la totalité des propositions" qui lui ont été faites... "à l'exception de trois d'entre elles". Soit 146 propositions sur 149 ont été retenues.
Au nombre de ces 146 propositions : les positions en matière de rénovation énergétique qui visent notamment à rendre obligatoire la rénovation énergétique globale des bâtiments d'ici 2040, contraindre les propriétaires occupants et bailleurs à rénover de manière globale, déployer un réseau harmonisé de guichets uniques, mettre en place un système progressif d'aides à la rénovation, avec prêts et subventions pour les plus démunis. Le Convention souhaitait également former les professionnels du bâtiment pour répondre à la demande de rénovation globale et assurer une transition de tous les corps de métier du BTP vers des pratiques écoresponsables.
15 milliard d'euros pour la transformation écologique
Emmanuel Macron a également annoncé que 15 milliards d'euros supplémentaires seraient débloqués pour la transformation écologique sur deux ans. "L'État prendra toute sa part : 15 milliards d'euros supplémentaires sur deux ans seront injectés pour la conversion écologique de notre économie", a-t-il déclaré, promettant la mise en place d'un "fonds de transformation écologique de notre économie dans le plan de relance" pour notamment "investir dans les transports propres, rénover nos bâtiments" et "inventer les industries de demain".
Ce qu'à dit le Président :
"Vous proposez aussi d'interdire des passoires thermiques. Nous le souhaitons tous. Et vous reconvoquez un débat qu'il y a eu au sein du Gouvernement avec le Parlement, qui est très compliqué et qui pose toute la difficulté de l'articulation de la problématique environnementale et sociale ; et vous l'avez d'ailleurs vécu dans vos débats. On s'est arrêtés à une position qui vous apparaît trop timide parce qu'on n'a pas totalement interdit les passoires thermiques avec une date ; c'était dans mes propositions de campagne. Si le Gouvernement, avec les acteurs du secteur et le Parlement, ne l'a pas totalement interdit, c'est qu'il a vu que si on y mettait les moyens actuels, interdire, c'était, au fond, mettre des ménages qui sont parfois en situation modeste dans des situations impossibles et c'était réduire l'offre de logement, et donc accroître le mal-logement dans notre pays. Il y a sans doute un chemin qui rend la chose possible - et c'est ça que nous allons travailler sur la base de vos propositions, avec vous, pour le finaliser, c'est d'investir davantage pour être au rendez-vous de cette ambition, et donc d'une part investir pour transformer plus vite tout ce qui est dans le parc public ou chez les bailleurs en accompagnant financièrement et investir pour accompagner les ménages les plus modestes pour qu'ils ne soient pas face à une impasse.
Nous ne pouvons remporter ce combat qu'en trouvant les accompagnements nécessaires, en assurant des aides financières pour ces ménages pour qu'aucun propriétaire et aucun locataire ne soit dans l'impasse ; au fond, veiller toujours à ce que la transition n'exclue pas les plus modestes, ne les relègue pas, ce qui doit être la marque de fabrique d'une écologie à la française".