Lorsque Guillaume Loizeaud nous a reçu ce vendredi matin pour nous donner les premières indications du visitorat du salon, personne ne s’attendait à une explosion de l’affluence. Et la baisse de -39% que le directeur du salon nous a annoncée est au contraire paradoxalement une triple bonne nouvelle, selon moi :
Première bonne nouvelle : annoncer un visitorat signifie qu'un salon s’est à nouveau tenu, et ce n’est pas qu’un symbole, c’est surtout une preuve que l'interprofession unie (syndicats, exposants, médias) a réussi, contre vents et virus, à retrouver le chemin des stands et... du 15ème arrondissement de la capitale !
Seconde bonne nouvelle : vu que la quasi-totalité des salons qui se sont tenus avant Equipbaie ont connu des chûtes de leur fréquentation comprises entre 50 et 60%, Guillaume Loizeaud peut se sentir malgré tout rassuré avec -39%, même s’il avoue que ce chiffre ne lui fait logiquement pas plaisir.
Enfin, troisième bonne nouvelle (et celle-ci me plait beaucoup) les statistiques ne font (presque) plus la loi ! En effet, on ne peut plus aujourd’hui juger et aussi jauger un salon à l’aune des tourniquets de son entrée. C’est bien entendu la qualité et la motivation des visiteurs qui sont désormais l’Alpha et l’Oméga d’une analyse post-salon sérieuse. On sait parfaitement qu’en septembre 2021, les professionnels du bâtiment sont surchargés de travail, ont des plannings plus que pleins et en conséquence bien peu de temps pour venir à Paris. Donc, pas de curieux ou de badauds cette année mais, de l’avis unanime des exposants, des visiteurs de qualité, motivés par leur venue et qui, surtout, avaient des buts précis pour venir sur les stands.
Autant de raisons, donc, pour Guillaume Loizeaud qui, ne pouvant se réjouir de chiffres en baisse, a, à défaut, d’excellentes raisons d’être optimiste pour Equipbaie 2023, qui devrait se tenir probablement en septembre, peut-être avec une semaine ou deux de décalage par rapport à 2021, même si la date n’est pas encore fixée.
Bonne raison aussi d’espérer une belle édition de Batimat 2022 avec son retour à la Porte de Versailles (3-6 octobre) et une taille de stands limitée à 100 m2 au sol.
En conclusion, le paysage post-pandémie des salons se métamorphose vers de nouveaux formats et de nouvelles pratiques qui ne correspondent en fait qu’à… de nouvelles attentes !
Frédéric TADDEÏ