Débutée en 2005, la rénovation de la cité judiciaire de Montbéliard a présenté une problématique atypique : rénover la façade du bâtiment dans un objectif de performance énergétique sans le vider de ses occupants.
Construite dans les années 1970, la cité judiciaire de Montbéliard se compose d’un ensemble de bureaux et de deux salles d’audience répartis sur 5 556 m² Shon.
Elle peut accueillir jusqu’à 200 personnes. Devenue nécessaire, la rénovation supposait néanmoins de réaliser les travaux en site occupé, pour ne pas gêner les activités du tribunal.
Le choix s’est porté sur une double façade
La rénovation s’est donc déroulée en deux temps. Une première phase de travaux intérieurs sur une durée de trois ans a consisté notamment en un jointement des cloisons de briques pour atteindre les exigences de protection contre l’incendie.
Avant de pouvoir envisager une modernisation du système de chauffage, il a fallu démarrer la deuxième phase des travaux : le remplacement de la façade afin d’améliorer les performances thermiques du bâtiment.
Pour intervenir en site occupé, la solution retenue par l’architecte et le bureau d’études a consisté à réaliser une double façade : de nouvelles fenêtres sont placées au nu intérieur des maçonneries sans démonter préalablement les anciennes. Le clos de la façade étant assuré par les nouvelles fenêtres, il était alors possible de démonter l’ancienne façade sans risquer de déranger les occupants.
Un vitrage qui doit s’adapter aux disparités thermiques de la façade
Véritable “épave thermique”, la façade du bâtiment présentait d’importants défauts d’étanchéité à l’eau et à l’air, une isolation thermique obsolète et un contrôle des apports solaires nettement insuffisant. Par ailleurs, l’insuffisance de protection solaire, associée à un chauffage central monotube, provoquait des surchauffes incontrôlables dans les pièces aux façades ensoleillées et situées en début de circuit de chauffage. À l’inverse, la température des pièces non ensoleillées et situées à l’extrémité du réseau de distribution de chauffage pouvait s’avérer très insuffisante.
À partir de ce diagnostic, l’architecte et le bureau d’études ont préconisé pour le châssis intérieur du bâtiment le verre Sgg Cool-Lite Xtreme 60/28 de Saint-Gobain Glass. Transformé en double vitrage par Glassolutions, ce verre de contrôle solaire affiche un facteur solaire g de 0,28 et offre un équilibre unique entre protection solaire et isolation thermique renforcée grâce à son coefficient Ug de 1,0 W/(m².K). Résultat : une réduction significative des coûts et des consommations de chauffage et de climatisation et la garantie d’un confort thermique accru avec des températures régulées plus agréables en été. De plus, il assure une transmission lumineuse de 60 %.
Au total : les apports solaires à l’origine des surchauffes dans les bureaux ont été divisés par deux sans modifier les apports en lumière naturelle.
Verres décoratifs émaillés pour conserver l’aspect initial de la façade
Emblématique de l’architecture des années 1970, la façade de la cité judiciaire avait l’aspect d’un mur-rideau avec des vitrages transparents et des parties opaques en verre réfléchissant. En réalité, les fenêtres étaient placées au nu extérieur d’un mur en béton entre des allèges et des linteaux, eux-mêmes recouverts de verre émaillé. Cette conception procurait à la façade un aspect lisse, similaire à celui d’un mur-rideau.
Pour conserver l’aspect initial de la façade, après démontage des anciens vitrages, une façade grille en aluminium a été placée devant le mur en béton et les nouvelles fenêtres. Les verres décoratifs émaillés Emalit Lave de Glassolutions ont été intégrés en parement des parois opaques, devant l’isolation thermique par l’extérieur avec une lame d’air de 10 cm environ. Ils assurent ainsi un traitement efficace des ponts thermiques. Pour obtenir un aspect similaire à celui de la façade d’origine, des brise-soleil en verre feuilleté Sgg Antelio Argent ont été placés devant les fenêtres.