Le groupe Fpee Industries a récemment fêté ses trente ans avec ses salariés et ses principaux clients, lors d’une soirée au cours de laquelle Marc Ettienne, président fondateur, a annoncé son souhait de prendre du recul par rapport à l’opérationnel.
Le départ de Marc Ettienne, président-directeur général du groupe Fpee, était en question depuis 2003, mais c’est vraiment en 2009 qu’il a proposé à Cécile Sanz de lui succéder à la tête du groupe (lire également Verre & Protections n° 69, page 7).
Nouvelle présidence, nouveau show-room, nouveaux bâtiments, l’entreprise de Brûlon (72) connaît donc cette année des changements majeurs au sein de son organisation.
30 ans, c’est aussi, au-delà de la célébration, l’occasion de faire le point sur l’entreprise, et les chiffres sont éloquents pour définir ce qu’est devenu le menuisier sarthois en trois décennies : le groupe Fpee fabrique aujourd’hui environ 300 000 menuiseries par an dans les cinq unités de production réparties sur six sites qu’exploite le groupe : Fpee à Brûlon (72), Multilaque à Brûlon (72), Mixal à Rédéné (29), Nord Cintres à Neuville-Saint-Rémy (59) et Baie Bleue à Cambrai (59) et à Château-Gontier (53). Chaque année sont transformés pour la production 270 000 m2 de vitrages, 4,5 millions de tonnes de PVC, 800 tonnes d’acier, 2 700 tonnes d’aluminium et 4 000 barres en bois. Enfin, derniers chiffres, Fpee réalise 160 millions d’euros de chiffre d’affaires généré par ses 650 salariés. On mesure donc le chemin parcouru par Marc Ettienne depuis 1981, année de la création de l’entreprise à Brûlon, où l’atelier de menuiseries PVC n’occupait alors que 800 m2 en employant cinq salariés.
Investissements à l’ordre du jour
Après l’agrandissement de Multilaque (6 millions d’euros investis), qui a vu cette année la mise en service d’une nouvelle unité de 7 000 m2 destinée au laquage horizontal des tôles alu et acier, Fpee poursuit sa politique d’investissements dans son outil productif (3,8 millions d’euros en 2011). Ainsi, si l’entreprise investit à peu près chaque année et de manière régulière dans de nouveaux centres d’usinage pour ses différentes lignes, Fpee n’oublie pas non plus l’aspect marketing et communication de son activité. En témoigne le nouveau show-room de 1200 m2 inauguré en juillet dernier à Brûlon, qui présente un panel quasi exhaustif de toutes les gammes de produits du groupe et qui a nécessité un investissement de près d’un million d’euros. Autre investissement (un peu plus ancien), une nouvelle plateforme logistique de 10 000 m2, toujours sur le site de Brûlon.
Pour les investissements à venir, Fpee prévoit, entre autres, l’installation d’une nouvelle barreteuse numérique alu ainsi qu’une petite extension de 300 m2 du bâtiment de menuiseries aluminium, qui précédera un développement plus important de la production alu pour faire face au fort développement de cette activité.
Préoccupation environnementale
Autre point sur lequel la menuiserie a fait un effort particulier, celui de la sécurité et du bien-être au travail, en investissant massivement dans des systèmes d’aspiration et dans la mise en place de méthodes de travail pour améliorer le confort des salariés, notamment en matière de manutention. Autre préoccupation du groupe, l’environnement, symbolisé par la nouvelle usine Multilaque qui est classée I.C.P.E. (Installation classée pour la protection de l’environnement). Fpee a massivement investi afin que son activité ne génère aucune pollution. L’usine est une véritable “station d’épuration” très complexe, qui permet de restituer uniquement des eaux de qualité dans l’environnement. Une station de traitement physicochimique des rejets aqueux est mise en place sur le site avec un recyclage des peintures usagées surveillée de près par un chimiste qui renforce la maîtrise et le suivi du pilotage. Une société de recyclage récupère les diluants qui seront réutilisés après traitement. Les eaux usées transformées en boues d’hydroxyde métallique ainsi que les semi-finis de peinture en poudre sont repris également et réutilisés dans une filière industrielle n’appartenant pas au marché de la peinture.