Tout aura été dit sur l’incendie et la reconstruction d’une partie de Notre-Dame de Paris : l’abnégation des pompiers, la réactivité des autorités, la générosité des donateurs, le savoir-faire des acteurs de la construction et la livraison dans les délais de ce chantier hors-norme.
Après avoir littéralement “dégusté” les magnifiques reportages qui nous ont été proposés sur les artisans, architectes, ingénieurs qui ont tous œuvré pour redonner sa livrée à la cathédrale, il ne fait aucun doute que ces artistes de la pierre, du bois, du vitrail, de la peinture sont du même monde que les miroitiers, menuisiers, storistes que nous mettons en avant dans les colonnes de ce magazine depuis sa création en 1999.
Quelle fierté d’habiter un pays où le tour de main, l’amour du travail bien fait, l’esprit d’équipe unissent le charpentier qui assemble les poutres d’une cathédrale à Paris et l’opérateur qui usine un profilé dans un atelier en Bretagne. Les lumières que les médias du monde entier ont posées sur le chantier de Notre-Dame, ils les ont en fait également posées sur celles et ceux qui ont la magnifique mission de penser, construire, rénover nos habitats, nos monuments, tous nos bâtiments au quotidien, dans toutes les régions de France.
Quelle fierté d’habiter un pays où le tour de main, l’amour du travail bien fait, l’esprit d’équipe unissent le charpentier qui assemble les poutres d’une cathédrale à Paris et l’opérateur qui usine un profilé dans un atelier en Bretagne.
Nous sommes un pays où l’on sait cuisiner, où l’on sait parfumer, où l’on sait vinifier, où l’on sait couturer et où l’on sait aussi “miroitier”, “fenêtrer”, “storiser”, “fermeturer” avec le même amour de la chose bien faîte.
Je voudrais, à l’heure où la planète a les yeux braqués sur notre cathédrale renaissant de ses cendres, que nous prenions la mesure de l’importance du savoir-faire des “gens du bâtiment”. Alors qu’une crise secoue nos secteurs, c’est eux que les politiques du logement et de la construction, erratiques et souvent contradictoires, mettent, indirectement, en péril depuis des années. Certes, exclamons-nous devant les vitraux, les gargouilles et les charpentes de Notre-Dame, mais ayons autant d’attention et d’intérêt pour ces centaines de milliers de professionnels qui œuvrent au quotidien et dont il faut assurer la transmission de leur “savoir-bâtir” aux générations futures. Rendons fiers les jeunes apprentis qui dans les usines de nos lecteurs façonnent, biseautent, assemblent, parclosent, usinent, extrudent, ferrent, vitrent, posent, ébavurent, profilent, montent, laquent, percent, égrènent et répètent jour après jour tant d’autres gestes appris de leurs prédécesseurs.
Verre & Protections mag, qui célèbre avec cette édition 25 ans de travail auprès de ces professionnels, est bien placé pour déclarer avec passion qu’“il est vraiment venu le temps des menuisiers… et de tous les autres !”.
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*et de tous les professionnels du bâtiment…