La miroiterie Orazio, située à Pont-du-Casse à proximité d’Agen dans le Lot-et-Garonne investit dans des équipements de production pour réduire ses coûts et ses délais de livraison. Nous avons, avec son directeur Jean-François Orazio, fait le point sur ces investissements.
L’entreprise a été fondée en 1973 par Jean-Louis Orazio, le père de Jean-François, qui la lui a transmise en 2000. Elle comprend à l’heure actuelle 25 salariés et a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de cinq millions d’euros.
Elle réalise les opérations classiques de miroiterie, c’est-à-dire coupe de float et feuilleté ainsi que le façonnage en forme et s’est diversifiée vers la trempe, l’assemblage du feuilleté, la découpe au jet d’eau et l’impression numérique.
Elle fabrique essentiellement des produits verriers pour l’aménagement intérieur, allant des portes de placard aux crédences de cuisine, dalles de sol, pare-douches et garde-corps. Ses clients sont surtout des industriels fabricants de placards ou cloisonneurs avec des séries importantes ou des miroitiers et artisans pour lesquels ce sont des séries plus petites ou du diffus. Les particuliers représentent environ 4 % du chiffre d’affaires.
Pour la pose, il y a une équipe de trois personnes uniquement pour les petits chantiers de miroiterie. L’entreprise a aussi un magasin de 200 m2 où elle met en valeur ses produits.
Sa zone de chalandise s’étend sur le grand Sud-Ouest, de Bordeaux à Toulouse et de Périgueux à Bayonne dans un rayon de 200 km environ autour d’Agen.
La concurrence locale est relativement faible, par contre elle est agressive au niveau de la région bien que plus limitée pour les produits d’aménagement intérieur.
Le point sur les investissements productifs
L’investissement en équipement de production a été important ces dernières années, notamment grâce à une aide de la région Nouvelle-Aquitaine. Il comprend deux tables de coupe float jusqu’à 6 mètres, rectiligne et en forme, une table de coupe feuilleté du 22/1 au 88/2, jusqu’à 6 mètres, un centre d’usinage à commande numérique façonnant des joints polis jusqu’à 3 200 mm par 2 000 mm, un centre de découpe à jet d’eau jusqu’à 3 100 mm par 2 000 mm permettant un gain de temps important pour réaliser les encoches et les perçages avant la trempe, une bilatérale, un four de trempe jusqu’à 1 560 par 3 200, une rectiligne, une bi-seauteuse et un four de fusing.
Pour l’impression numérique elle a investi dans une imprimante Dip-Tech à encre céramique. Il est à noter que la découpe à jet d’eau et l’impression numérique sont des machines très spéciales dont il n’existe que quelques exemplaires en France.
Globalement, cet investissement concerne le renouvellement des machines plutôt qu’une réponse à des besoins engendrés par de nouveaux produits. La crise actuelle a bien sûr obligé le directeur à reporter certains de ces investissements.
L’évolution de l’entreprise
La croissance du chiffre d’affaires s’appuie essentiellement sur celle des clients existants, l’entreprise mettant tout en œuvre pour les accompagner. Le C.A. a augmenté de 20 % en 2019 par rapport à 2017 et l’effectif est passé de 17 à 25. Sa politique commerciale est pour l’instant plutôt passive, c’est un relationnel d’accompagnement qui s’appuie beaucoup sur le bouche-à-oreille.
Concernant l’avenir, Jean-François Orazio est plutôt optimiste, la crise s’étant produite alors qu’il avait un carnet de commandes très correct et un chiffre d’affaires en croissance constante. D’après lui, elle va surtout décaler dans le temps le développement parce que les dossiers vont finir par sortir. La période difficile devrait durer jusqu’à septembre. Ensuite la question sera de savoir si la consommation des ménages va revenir.
Pour lui la période est particulière, et va demander de rebondir en améliorant encore le service auprès des clients.
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