Depuis le mois de juillet et l’annonce de leur rapprochement pour créer un leader du solaire tricolore, les efforts se poursuivent pour les deux fabricants de panneaux photovoltaïques, Systovi et Voltec Solar. Pipeline de l’innovation, business plan et rencontres avec les acteurs de la filière, les deux industriels continuent de poser les briques de ce projet ambitieux, baptisé Bélénos en référence au Dieu du soleil gaulois.
La rencontre de deux industriels
En juillet dernier, les entreprises Systovi (groupe Cetih, Pays de la Loire) et Voltec Solar (groupe Strub, Grand Est) annonçaient engager leur rapprochement dans le paysage du solaire tricolore. Le projet, baptisé Bélénos, ambitionne d’atteindre une capacité de production d’électricité de 1GW par an. Et les quelques mois écoulés ont porté leurs fruits : plusieurs étapes clé viennent en effet d’être franchies. Les équipes industrielles multiplient les échanges depuis le début de l’été pour partager leurs pratiques industrielles et co-construire un pipeline de l’innovation aujourd’hui quasi-finalisé. « Nos équipes se parlent régulièrement. Tandis que Systovi est très bien implanté sur le résidentiel avec des services de pointe pour l’autoconsommation comme Stock-O et Smart-R, Voltec Solar, avec ses panneaux éco-conçus, est très présent sur le marché des grandes centrales au sol et des ombrières. Il nous semble donc important de partager et de mutualiser nos expertises. Mais au-delà de segments de marché complémentaires, c’est l’envie forte et constante d’innover qui nous rapproche et nous anime » confie Pierre Cantrelle, directeur général de Voltec Solar. Par ailleurs, les actionnaires de chaque ETI ont également pris le temps de se rencontrer lors d’une journée de travail fin septembre. « Aujourd’hui le business plan est quasiment finalisé. La prochaine étape sera donc la recherche de subventions et de soutiens financiers. Notre projet étant ancré dans les territoires, nous allons également solliciter des financements publics. » détaille François Guérin, directeur général du groupe Cetih.
Les proposition de Systovi pour la filière photovoltaïque française
Au-delà du simple rapprochement entre deux industriels aux expertises complémentaires, le projet Bélénos ambitionne de faire renaître la filière industrielle française du photovoltaïque. C’est pourquoi ces dernières semaines, les porteurs de projet ont provoqué de nombreuses rencontres. Dans un souci d’unité et de renforcement, des échanges ont été menés avec les autres acteurs de la filière - fabricants de panneaux, équipementiers, laboratoires de recherche français, etc. En parallèle, des rencontres ont eu lieu avec les institutions publiques, les élus et les représentants de la profession. Dans une posture constructive, ils ont échangé sur les évolutions réglementaires et législatives à mettre en place - notamment le critère carbone et la place du contenu local dans l’obtention de financement -, ceci afin de garantir la survie du secteur et donc de milliers d’emplois en France. A ce titre, les dirigeants des entreprises Systovi et Voltec Solar ont cosigné en octobre une tribune détaillant six propositions concrètes allant dans ce sens. « Il est vital que des décisions soient prises rapidement et que la législation actuelle évolue d’ici la fin d’année 2020 afin de redonner une vraie place à l’industrie solaire française, dans un marché sous domination chinoise quasi monopolistique. Bélénos, c’est la rencontre de deux industriels qui au-delà de leur métier partagent une vision commune : celle d’une filière solaire française forte au service de la transition énergétique, de l’indépendance énergétique et du dynamisme des territoires », commentent d’une seule voix Pierre Cantrelle, directeur général de Voltec Solar et François Guérin, directeur général du groupe Cetih auquel appartient Systovi.