Le Groupe a été durement affecté par la crise sanitaire sur le premier semestre. Il est parvenu, néanmoins, à limiter la baisse de son chiffre d’affaires, mais aussi à maintenir sa rentabilité à un haut niveau et à préserver la solidité de son assise financière, et a ainsi démontré, à nouveau, la justesse de son positionnement et la robustesse de son business model.

ACTIVITÉ

Le chiffre d’affaires du Groupe est ressorti à 568,9 millions d’euros sur le premier semestre, en recul de 7,5% (7,2% à données comparables) par rapport à l’an dernier sur la même période. Il s’est inscrit en hausse de 2,9% au premier trimestre et en baisse de 16,4% au deuxième trimestre. La crise sanitaire née de la propagation du Covid à travers le monde explique la rupture constatée entre les deux trimestres et masque, par là même, le très bon début d’année observé dans la majorité des pays. Son impact a été particulièrement marqué entre la mi-mars et la fin avril, puis s’est atténué progressivement par la suite.Toutes les régions, hormis l’Amérique Latine, zone touchée plus tardivement par la pandémie, ont, en effet, amorcé un redressement au milieu du deuxième trimestre et terminé le se-mestre sur une tendance positive, voire sensiblement positive dans le cas de l’Europe de l’Est, la France, l’Europe Centrale, l’Europe du Nord et l’Amérique du Nord. Le chiffre d’affaires de Dooya, filiale chinoise consolidée par mise en équivalence, est ressorti, quant à lui, à 83,2 millions d’euros, en retrait de 4,8% (3,8% à données comparables). Il s’est inscrit en baisse de 17,3 % au premier trimestre et en hausse de 6,8 % au deuxième trimestre à données réelles.

RÉSULTATS

Le résultat opérationnel courant s’est établi à 102,6 millions d’euros sur le semestre, en repli de 10,7% par rapport à l’an dernier sur la période correspondante, et a représenté ainsi 18,0% du chiffre d’affaires. La baisse d’activité causée par la crise sanitaire, à l’un des moments clés de l’année1, explique le recul enregistré. Cette crise a occasionné, en effet, un manque à gagner, du fait de la perte de chiffre d’affaires, mais aussi une perturbation de la chaîne de production et de la logistique, en raison de l’arrêt temporaire de plusieurs sites industriels. Son impact a, toutefois, été contrebalancé en partie par les économies réalisées, notamment sur les postes du consulting, du marketing et des voyages, grâce aux actions entreprises dès les premiers signes de la crise. Les coûts engendrés par les mesures de protection ont eu une incidence négligeable sur les comptes bien que la sécurité des collaborateurs et le respect des consignes des autorités administratives aient été une priorité, tout comme, d’ailleurs, la préservation des emplois. L’impact des aides extérieures a été également marginal, car le Groupe n’y a recouru que très partiellement dans quelques pays (hors France). Le résultat net de l’ensemble consolidé est ressorti, pour sa part, à 80,9 millions d’euros, en retrait de 11,3%. Il a été diminué d’un solde de charges et produits financiers faiblement négatif et a bénéficié d’une baisse de l’impôt sur les sociétés légèrement supérieure à celle des résultats.

STRUCTURE FINANCIÈRE

La situation nette est passée de 1 012,8 à 1 044,4 millions d’euros sur le semestre, et l’excédent financier net a été porté de 310,5 à 325,6 millions d’euros.Le niveau élevé de la capacité d’autofinancement et la bonne tenue du besoin en fonds de roulement, grâce au suivi vigilant des encours et au déstockage de produits pour l’approvisionnement des clients, expliquent le maintien de la solidité de la structure financière. Autre point positif, les lignes de crédit non utilisées sont demeurées disponibles à hauteur de 184,0 millions d’euros.

PERSPECTIVES

Le redressement observé à la fin du premier semestre s’est poursuivi durant l’été parallèlement au mouvement de rattrapage d’activité et de reconstitution des stocks à l’œuvre chez les clients.
La dégradation de la situation économique et l’évolution incertaine de la crise sanitaire appellent, toutefois, à la prudence pour les prochains mois et trimestres, sans remettre pour autant en question les fondamentaux du Groupe, car les thématiques du confort de l’habitat et de la performance énergétique des bâtiments devraient sortir renforcées de cette période troublée.
Aussi, les perspectives communiquées au titre de l’année oscillent entre deux bornes, correspondant, pour la première, à une nouvelle vague, maîtrisée, de l’épidémie du Covid et, pour la seconde, à une accalmie durable de ladite épidémie, et tablent ainsi sur une variation du chiffre d’affaires comprise entre -3 et 0% à données comparables et sur un taux de marge opérationnelle courante se situant entre 15 et 17%.
Au-delà de la préservation de la rentabilité et des équilibres financiers, les priorités demeurent la satisfaction des clients, avec un effort tout particulier sur le service, et la santé des collaborateurs.