Somfy publie des résultats en forte augmentation, grâce au rebond de l’activité sur le second semestre après un premier semestre perturbé par l’épidémie du Covid, et à l’amélioration du taux de marge opérationnelle courante, compte tenu des économies exceptionnelles réalisées durant la crise.

Activité

Le chiffre d’affaires du Groupe est ressorti à 1 257,1 millions d’euros sur l’exercice écoulé, en hausse de 4,7% par rapport au précédent exercice (+6,1% à données comparables). Il s’est inscrit en retrait de 7,5% au premier semestre (-7,2% à données comparables), à cause de la crise sanitaire née de l’épidémie du Covid, et a enregistré un rebond de 17,6% au second semestre (+20,1% à données comparables).
Plusieurs zones ont clôturé l’année sur une tendance sensiblement positive. Tel a été le cas de l’Europe de l’Est et l’Europe Centrale, qui ont réalisé à nouveau d’excellentes performances, ainsi que de l’Europe du Nord et l’Amérique du Nord, qui ont montré également de bonnes dispositions.
Les autres territoires ont été davantage affectés par la crise, en raison notamment des perturbations et des interruptions d’activité inhérentes aux mesures de confinement du printemps, mais ont fait preuve d’une résistance appréciable sur l’ensemble de l’exercice. Ainsi en a-t-il été de la France et du bloc de l’Afrique et Moyen-Orient, mais aussi de l’Europe du Sud et de l’Amérique Latine.
Toutes les zones se sont redressées sur la seconde partie de l’année et plusieurs d’entre elles ont ainsi réussi à combler une grande partie de la chute enregistrée entre les mois de mars et de mai. Leur rebond est d’autant plus encourageant qu’il repose non pas sur une période de quelques semaines, synonyme d’un simple rattrapage, mais sur l’ensemble des troisième et quatrième trimestres. Aussi témoigne-t-il d’une tendance de fond, confirmée, voire accentuée, par les événements récents, en raison de la place de plus en plus centrale de la maison dans la vie de chacun, du fait, entre autres, de l’essor du travail à distance et du développement des services en ligne.
Le chiffre d’affaires de Dooya, filiale chinoise consolidée par mise en équivalence, est ressorti, pour sa part, à 201,1 millions d’euros sur l’exercice, en hausse de 7,3% (+9,2% à données comparables). Il a reculé en Chine, pays durement affecté par l’épidémie en début d’année, et a progressé, en revanche, fortement dans le reste du Monde.

Résultats

Le résultat opérationnel courant s’est établi à 260,7 millions d’euros sur l’exercice écoulé, en hausse de 27,3% (+31,3% à données comparables), et a représenté ainsi 20,7% du chiffre d’affaires, contre 17,1% sur le précédent exercice.
L’effet combiné de la reprise d’activité enregistrée au second semestre, d’un mix produits favorable et des économies de coûts issues des mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire explique cette progression, en partie non structurelle, compte tenu du caractère exceptionnel et provisoire desdites mesures (réduction des budgets de consulting, de marketing et de voyage).
L’impact de l’épidémie a été particulièrement marqué au premier semestre, avec, d’un côté, un manque à gagner substantiel, du fait de la perte de chiffre d’affaires induite, et, d’un autre côté, d’importantes perturbations de la production et la logistique, à cause de l’arrêt temporaire de plusieurs sites industriels et de la désorganisation de certaines sources d’approvisionnement.
Les mesures de protection ont eu, en revanche, une incidence modérée sur les comptes bien que la sécurité des collaborateurs et le respect des consignes des autorités administratives aient été une priorité, tout comme, d’ailleurs, la préservation des emplois. L’impact des aides extérieures s’est avéré également marginal, car la décision a été prise de n’y recourir que très partiellement dans quelques pays.
Le résultat net de l’ensemble consolidé est ressorti, pour sa part, à 213,0 millions d’euros, en hausse de 30,5%. Il tient compte d’une contribution positive des entreprises associées de 10,9 millions d’euros, grâce à l’amélioration enregistrée chez Dooya, et d’un montant d’impôt sur les sociétés de 52,5 millions d’euros.

Perspectives

La période récente aura permis d’apprécier la robustesse du marché de la digitalisation de la maison et du bâtiment, et de mieux mesurer ainsi l’impact de la révolution numérique, des évolutions démographiques et sociétales et de la transition énergétique sur la demande de solutions automatisées et connectées.
La visibilité demeure, toutefois, réduite à court terme, en raison de l’évolution toujours incertaine de la crise sanitaire et économique actuelle.
Une progression du chiffre d’affaires est, néanmoins, attendue sur le présent exercice. Laquelle devrait être d’autant plus prononcée sur le premier semestre que l’effet de base jouera favorablement dans des zones importantes comme la France, l’Europe du Sud et
l’Amérique du Nord.
De même, le retour du taux de marge opérationnelle courante au niveau d’avant crise est prévisible, compte tenu de la non-reconduction des économies réalisées l’an dernier dans les domaines du consulting et du marketing.

Déploiement du nouveau plan stratégique “Ambition 2030

Le présent exercice verra également le déploiement du nouveau plan stratégique, baptisé Ambition 2030, avec l’objectif de la recherche d’une efficacité accrue des process et d’une allocation optimisée des ressources, par l’harmonisation des pratiques et la multiplication des synergies, mais aussi d’une valeur ajoutée croissante de l’offre, grâce à la digitalisation des produits, l’interopérabilité des solutions et le développement des services.
L’étude des possibilités de croissance externe sera parallèlement poursuivie et suivie d’effet le cas échéant, comme en témoigne la prise de contrôle récente du spécialiste français de la restauration des volets roulants, Repar’stores (lire notre article).