«Trop, c’est trop ! ». C’est par ce cri d’alarme que les entrepreneurs et artisans de la Fédération française du bâtiment (FFB) ont fait entendre leurs inquiétudes auprès des pouvoirs publics le 31 janvier dernier. L’objectif de cette mobilisation était de marquer le ras-le-bol des professionnels du secteur et de démontrer l’impact négatif des mesures prises depuis plusieurs années sur toute une industrie et donc ses 1,2 million de salariés.
En effet, ce jour-là, des actions ont été menées dans tous les départements : envois de cartes postales par les adhérents de la FFB aux maires et parlementaires, martelant “Trop de charges tuent nos emplois !”, rencontres avec les préfets, manifestations, dépôts de casques devant les préfectures,…
Pour faire face aux difficultés actuelles et tenter de résoudre la crise du logement, la FFB fait trois propositions indispensables à la relance :
• la réduction de la durée de détention d’un bien immobilier pour être exonéré de la taxation sur les plus-values ;
• la sortie du secteur du bâtiment du régime de l’auto-entrepreneur ;
• l’abaissement à 5 % du taux de TVA appliqué à la construction sociale et aux travaux de rénovation en matière de développement durable.
« Nous ne nions pas que les temps soient durs et avons conscience des efforts accomplis par le gouvernement, notamment le dispositif Duflot et le retour des longs différés en PTZ+ pour les plus modestes, explique Didier Ridoret, mais comment comprendre, qu’on cible systématiquement notre secteur comme s’il était coupable d’on ne sait quel crime ? Nos entreprises sont asphyxiées par des mesures anti-immobiliers et toute une série de taxes et contraintes ! ».
Rappelons qu’en 2013, le secteur du bâtiment devrait connaître, au niveau national, un recul d’activité de 3,5 % et une perte de 40 000 emplois.